LE COLLECTIF IDEM, PORTEUR DE LA PRIDE MARSEILLE 2015 !

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Cette année encore, le collectif IDEM a été élu à l’unanimité pour porter la Pride Marseille !

Uni-e-s, nous sommes plus fort-e-s : c’est le constat qui a incité à l’automne 2013 les acteur-trice-s associatif-ve-s et commerciaux marseillais-es à entreprendre la re-fondation des manifestations de la Fierté LGBT après 4 ans de divisions.
Structurés au sein d’un Comité de pilotage*, les associations et les commerces du territoire marseillais ont repensé leur organisation et élu le Collectif IDEM afin de porter l’organisation de la PRIDE MARSEILLE 2014. Organisée à partir d’avril 2014, en l’espace de seulement 3 mois, la PRIDE MARSEILLE 2014 s’est enrichie de nombreuses manifestations militantes, culturelles, sportives et festives. A l’unanimité, les associations et les commerces qui constituent le Comité de pilotage ont reconduit le Collectif IDEM pour porter l’organisation de la PRIDE MARSEILLE 2015.

Les émeutes de Stonewall: naissance des marches des fiertés

C’est le 46e anniversaire d’une émeute mémorable pour les gays, lesbiennes, bi-e-s et trans’, qui a eu lieu dans un bar de New York, le Stonewall Inn, en juin 1969.
Lassé-es des vexations et du harcèlement des policiers, des travestis, des trans’, des lesbiennes, des gays affrontent pendant une semaine les forces de l’ordre. Un an après, les premières Lesbian & Gay Prides ont eu lieu à Los Angeles et à New York pour commémorer cet anniversaire. Ces émeutes représentent le moment symbolique marquant le début du mouvement des droits civiques pour les personnes LGBTI, aux États-Unis et partout dans le monde. Ainsi, des marches similaires sont organisées depuis dans d’autres villes et partout dans le monde.
Nous sommes chaque année les porteurs de ces valeurs d’égalité et de liberté pour lesquelles nous marchons encore cette année.

À Marseille, 22 ème marche annuelle LGBTI

En 1994, nous étions 400 déjà à descendre la Canebière porté-es par une énergie frondeuse. Un vent nouveau se levait à Marseille.
Depuis, du chemin a été parcouru et la marche de Marseille réunit de 15.000 à 25.000 manifestant-e-s dans un cortège à la fois militant et festif, organisé autour de chars associatifs, syndicaux et commerciaux représentants la diversité de la scène LGBTI et LGBTI-friendly de notre région.

Transformons nos libertés en 2015 !

Après les évènements terroristes de janvier 2015, la forte mobilisation que nous avons connue en France a placé les libertés comme un enjeu central des valeurs qui fondent notre démocratie : liberté de penser, liberté de manifester, liberté de vivre, sont depuis toujours au cœur des mobilisations des personnes lesbiennes, gay, bi et trans. A fortiori, on ne tue pas ! Ces libertés exigent donc le rejet de la violence au profit du respect et de la reconnaissance mutuelle. En 2015, contribuons davantage à cette reconnaissance mutuelle et transformons nos libertés !
Il s’agit de faire en sorte qu’en 2015, les libertés évoluent réellement pour l’ensemble des citoyen.nes, pour que le « vivre ensemble » ne soit pas un vain mot ! En effet et paradoxalement, dans notre état de droit, les libertés ne sont pas les mêmes pour toutes et tous : les libertés sont donc relatives, parfois remises en question, elles restent à acquérir, à élargir et garantir par le droit.
Transformer tient à l’effort citoyen et collectif, rétablissant le droit face aux inégalités. Il s’agit de maintenir autant que transformer le cadre historique de la démocratie : transformer la démocratie inégalitaire en société plus égalitaire. L’existence des « minorités sexuelles » et « de genre » relève de l’idéologie et masque les inégalités structurelles de la société.
La situation des personnes trans et intersexes constitue un cas exemplaire de cette inégalité par un effacement de leurs existences derrière des thèses discriminantes et pathologisantes. Considérer qu’une personne doit pouvoir être libre de vivre sereinement son identité de genre, c’est mettre en avant les conditions inégalitaires et les précarités ; former et informer à ces problématiques, formuler des analyses scientifiques ainsi que des réponses juridiques et politiques adaptées.
Sur le plan international, le champ des libertés pour les personnes LGBTI est d’une grande disparité : les solidarités que nous développons peuvent permettre de soutenir les avancées des libertés dans les pays qui les bafouent (Russie, Egypte, etc.) ou qui font évoluer notablement les libertés des personnes LGBTI (Argentine, Pays-Bas, etc.).
Lors du vote du mariage pour toutes et tous, nous avons vécu des mois de mobilisation des forces hostiles à nos libertés. Nous avons vu combien celles-ci ont été des facteurs de régression et de justification des inégalités face aux avancées du droit. Leurs graves répercussions pour les lesbiennes, les gays, les bi-es et les trans, ont déchaîné préjugés, insultes et harcèlements, favorisant un retour du religieux réactionnaire contre la laïcité de l’Etat-Nation et la pluralité des approches philosophiques, anthropologiques, spirituelles et scientifiques.
Tout cela nous a rappelé combien nos conquêtes sont fragiles. Les droits qui nous sont accordés peuvent nous être retirés : en 1940 avec les lois répressives mises en place par le régime de Vichy, en 1986 le ministre de l’intérieur Charles Pasqua a voulu interdire le journal Gai Pied et la presse gay. Les menaces contre le mariage pour toutes et tous, les velléités de retrait de l’IVG en France et dans d’autres pays, avec le retour des obscurantismes religieux et idéologiques doivent nous tenir en éveil.
A côté des textes de loi, les mentalités ne nous sont pas toujours acquises, et certains courants religieux ou frappés par des idéologies de la protection de la famille, de la nation, de la “race” ou de la culture, rôdent et sont désormais agissantes. Nous apprenons, alors que nous étions sûr.e.s de nos conquêtes, qu’il nous faut rester vigilant.e.s. Il nous faut construire cette vigilance à l’intérieur de la « communauté » des personnes LGBTI et avec tous les défenseurs des libertés.
Quand nous disons « transformer nos libertés », nous ne sommes plus seulement dans la défense et la protection, nous sommes dans la promotion des valeurs. Nous voulons être un ferment de l’avancée des droits pour tou.te.s. Nous sommes bien placé.e.s pour voir combien une légère différence peut-être stigmatisée, car il y a toujours quelqu’un pour en faire une différence symbolique, et au bout du compte une différence majeure.
Les Juifs ont vécu cela dramatiquement dans leur chair, les femmes, les musulmans, les étrangers, les maghrébins, les noirs, les handicapés et les LGBT vivent cela sans arrêt.
En nous battant pour nos droits et nos libertés, nous posons préalablement la question des droits, devoirs et libertés pour toutes et tous dans nos sociétés.
Parmi les LGBT, il y a aussi, les lesbiennes. SOS homophobie a étayé cette réalité que nous contournons souvent, que nous minimisons allègrement, les lesbiennes sont particulièrement exposées au harcèlement. Sur 7 126 réponses reçues de la part de lesbiennes, pour la plupart de moins de 30 ans, 59% ont subi au moins un acte lesbophobe au cours des deux dernières années. Dans une société encore bien peu garante des libertés de chacun.e, elles sont exposées au fait d’être femmes, et au fait d’être homosexuelles.
Où que nous regardions, le champ des conquêtes pour les droits et les libertés est encore vaste !
Nous voulons être solidaires ici, nous voulons aussi être solidaires là-bas.
Chaque fois que nous regardons un pays où les droits des personnes sont bafoués, nous sommes touchés au plus profond de nous-mêmes par les conditions qui sont faites aux LGBT. La Russie d’aujourd’hui nous horrifie, mais le catalogue des pays où le harcèlement et l’agressivité à leur égard – à notre égard – est long. Amnesty International nous alerte sans cesse, d’aller là où la grande presse ne va pas. De contribuer à tresser des réseaux de solidarité.
Quand nous pouvons proclamer « transformons nos libertés », c’est aussi que nous savons qu’ici des avancées sont possibles. Par la force des choses, le mariage pour toutes et tous ouvre de nouveaux espaces. Cependant, les lesbiennes ne peuvent avoir librement recours à la PMA sauf à sortir de notre territoire, ce qu’elles font, avec les difficultés que cela génère : combien de temps la France va-t-elle tergiverser pour adapter son droit dans l’intérêt de l’enfant ?
Un traitement préventif, le Truvada, permet de diminuer de plus de 85% le risque de contamination du sida, depuis 30 ans, cette maladie a fait tant de ravages dans nos rangs que nous sommes heureux de souligner cette belle avancée.
Il sera sans doute enfin bientôt possible de donner son sang lorsqu’on est un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme, comment a-t-on pu multiplier les obstacles en ce domaine, sans tenir compte de la réalité des pratiques sexuelles des personnes, par une règle d’interdiction aussi stigmatisante ?
Ne nous replions pas sur les acquis. “Transformons nos libertés” pour que chacune d’entre elles se double d’une avancée pour toutes et tous !
Samedi 4 juillet 2015, venez marchez avec nous par milliers et laissez-vous surprendre parmi toutes les propositions du Pride Festival du 18 juin au 10 juillet (soirées, sorties plages, picnics, rencontres, expo,…).
Militante et joyeuse, belle Pride Marseille 2015 à toutes et tous !

Le Comité de Pilotage:
Aides, Amnesty International, APGL, Autre Cercle PACA, Aux 3G, Boucle Rouge, CEL, CFDT, Collectif IDEM, Beit Haverim, Enipse PACA, Flag !, Fiertés de Provence, FrontRunners, Gaylib, G-stud, HES, HM2F-MPF, Municigays, Mémoire des sexualités, MPPM, MUST, Observatoire des transidentités, Planning Familial 13, Le Refuge, SIS association, SOS Homophobie, la Zouze.

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